MICKAËL-MONDE (cahier, 36 pages intérieures, dessin original à la peinture acrylique)

Caractéristiques
/Dimensions du cahier fermé : 21 x 29.7cm
/Reliure : agrafes
/Intérieur : 36p, papier Olin bouffant 80g, impression jet d’encre pigmentaire
/Extérieur : papier Canson 160g (sept couleurs au choix), impression jet d’encre pigmentaire, dessin original à la peinture acrylique. Consulter la liste des couvertures disponibles en suivant ce lien.

/Première édition numérotée, 50 exemplaires
/Prix : 30€ (+ 5€ de frais de port pour la France métropolitaine)


Extrait
« Hier soir, le jeudi, ton ami a dormi dans ta chambre et puis toi dans ses bras. Un peu plus tôt, l’après-midi, que tu avais passée, à jardiner avec ton père, tu semblais absenté et ton père n’a rien dit. Il a compris que votre échange, un peu plus tôt, t’avait frappé, sans bien comprendre pourquoi. Ou peut-être que si, mais alors il n’a pas su trouver les mots justes pour te dire. Et ce matin, vous avez travaillé, tous les trois ou plutôt tu les as observés travailler tous les deux tout en faisant ta part sur les courts de tennis, machinal. Et tu as vu ce que tu avais su, la veille. Qu’Albert désire — apprendre, faire. Et la mélancolie n’a pas duré longtemps, non ce n’est pas ton genre. Tu as plutôt analysé — leurs gestes, leurs regards. Et tu t’es souvenu de cette conversation avec Albert, la veille, le soir, lorsque tu lui avais demandé pourquoi il souhaitait vous aider, comme ça. Qu’il t’avait répondu, surpris que tu demandes, qu’il doive se justifier, pensant même un instant déranger, qu’il n’a rien d’autre à faire, qu’il aime parler avec ton père, et rester près de toi. Que tu lui avais dit que tu étais heureux aussi, avec lui. Et puis que tu avais voulu creuser, encore. Qu’il avait ajouté que ces choses l’intéressent. Mais quelles choses, avais-tu répondu. Je ne sais pas. Toutes les choses. C’est intéressant, non, de savoir comment les arbres poussent ? Non ? Tu ne trouves pas ? Je ne sais pas, non, peut-être. Qu’enfin déconcerté par le flot des questions qu’alors tu lui posais sans laisser de répit, très sérieux, il t’avait dit, après avoir creusé lui-même, cette parole générale, incertaine qu’il laissait échapper sans vraiment la comprendre, peut-être, qui t’obsède, qu’il faut toujours se tenir disposé à la vie, je crois. Ces quelques mots ne te quittent plus et tu te demandes bien, alors, ce qu’est la vie. Et tu détestes cette question, car tu détestes les questions vagues. »